ADVANCE SIGMA 11 par Hervé

17-08-2021

L'advance sigma 11, c'est de la balle !
 
Aujourd'hui enfin j'ai pu essayer cette dernière voile de chez advance.
Une sellette cocon à plateau, un secours dedans, tout le matos dans le sac et je monte sur la balance.
99 kg pour un ptv optimum de 100 à 110.
Je prends donc 3 kg de lest et me voici parti sur le site de st marc d ouilly.
Déjà 3 voiles en l'air, ça à l'air bon.
Je m'installe sans tarder, sort la voile, la connecte et me dis que je vais faire un peu de gonflage avant de décoller.
Ben non. Le gonflage fut tellement facile que je me suis avancé tranquillement à la cassure avec la voile au dessus de la tête et de suite en l'air.
Ce qui m'a le plus surpris est la rapidité avec laquelle je me suis senti pleinement en confiance.
3 tours devant. Puis je vais chercher un peu plus devant, ça pénètre fort.
2,3 tours de plus, j'avance encore un peu et trouve le thermique que je garderai jusqu'au nuage à 1250m.
Au barbule, je change de cap et pars à 90 degrés droite pour aller chercher un nuage qui me parrait un peu loin mais bon. On verra bien
J'optimise la finesse sol en jouant avec l'accélérateur.
Quel bonheur. Je suis déjà comblé de plaisir.
Plaisir de voler. Plaisir de me sentir si bien sous une voile que j'ai l'impression de connaître parfaitement.
C'est véloce malgré mon bas de fourchette. Ça avance et mord bien. Vraiment facile à caler et relancer dans le thermique.
L'accélérateur est très efficace et la voile reste solide.
Je racroche l'ascendance suivante à 700 m jusqu'au nuage. Puis transite dans le lit du vent vers condé sur noireau. Puis re plaf puis direction Flers.
Là, bien tenté d'aller loin mais comment rentrer après? Les restrictions rendent compliquée la récup.
Comme j'avais promis à Didier de venir chez lui, à la lande patry, je l'ai appelé au téléphone, lui ai demandé si il était là et s'il payait son café.
-"La bonne blague".
-"Ben sort dehors et regarde tout là-haut".
La suite, il me guide de son jardin, une descente rapide, posé sur le stade derrière chez lui et nous voi?à à table pour le dessert et le café.
Un grand merci à Christelle pour m'avoir ramené.
 
Je ne peux pas parler des performances car tout seul mais je suis certain qu elle est au niveau des copines.
Par contre, côté plaisir et manoeuvrabilité, c'est wahoo!
Côté finition, ben c'est Advance.
Cette dernière génération de voiles comme l'alpina 4, l'artik 6, la sigma 11 et les copines a vraiment fait un bond en avant.
Ca va envoyer des kms en 2021. Enfin quand on sera sortis de ce m...
 
A suivre
Hervé
 
Et par Stéphane :

Après quelques essais d’autres
voiles En B (je volais sous Iota 2) et sur les conseils d’Hervé je décide de franchir le pas pour la Sigma 11, ma première En C.
Je prenais peu de risques car j’ai volé les 6 dernières années (sur 9 ans de pratique) sous Advance et l’allongement modéré d’à peine 6,1 pour cette catégorie était plutôt rassurant (NB : le rapport d’homologation la classe C uniquement pour l’entrée en fermeture frontale accélérée).
Je me suis donc décidé pour la Sigma 11 couleur spectra en taille 24 (23,6 m² exactement) où je serai en plein milieu de fourchette de PTV.


Seule inquiétude que j’ai pu partager avec mon revendeur : la surface réduite par rapport à d’autres modèles plus allongés, et près d’un m² de moins que la Sigma 10…
J’ouvre le sac de portage tout gris, toujours aussi soigné chez Advance, sobre et fait d’un tissu qu’on devine très robuste !
A l’intérieur le sac de compression équipé d’un zip pour faciliter le rangement et comprimer aisément la voile ensuite.
Une fois sous les yeux on reconnait bien la qualité Advance et les finitions irréprochables (structure, coutures) mais je suis surtout surpris par un nouveau type de suspentage, le tissu et ses couleurs étant semblables à mon ancienne Iota 2 : Les suspentes sont bien évidemment dégainées mais ne présente plus le même aspect grisâtre pouvant capter parfois l’humidité du soir, voire favoriser l’emmêlage.
Ici elles sont très colorées, par lignes, et donc bien visibles sur toutes surfaces.
De surcroit elles semblent enduites d’un vernis imperméable leur conférant presque une texture gainée, un véritable progrès !
Enfin plus de miniribs à l’arrière de la voile, simplifiant son pliage, et le bord de fuite comprend une mini-gouttière sur toute la longueur laissant communiquer tous les caissons entre eux pour faciliter le vidage des petites saletés (sables, petits cailloux, etc.) par les ouvertures des bouts d’ailes.
En m’apprêtant au décollage (Clécy pour un vol de plaine avec un vent de 11km/h), je remarque quand même sa surface réduite : ceci aide forcément au gonflage, la voile est légère de par son profil optimisé et allégé par rapport à la Sigma 10 et monte très facilement sans dépasser malgré le peu de vent. Les conditions ont eu du mal à s’établir et après une longue attente je profite d’un doux thermique pour monter illico au plaf (850m).
Je réalise bien dans les 20 premières minutes de vol que la voile est plus exigeante que ma Iota 2.
Vigilance et concentration sont de rigueur en attendant d’apprivoiser un peu les commandes et réactions. Le faible débattement aux poignées me convient à merveille : elle est précise, et aussi réactive que vivante (encore une fois la surface réduite doit y aider), je rappelle qu’il s’agit des impressions d’un pilote d’En B+ passant sous une C.
Nous sommes deux au plaf avec une Delta 4 (et son pilote plus chevronné que moi) et j’en profite pour tenter de
comparer les performances : le plané n’a rien à envier à la marque concurrente tant par la vitesse (j’avance à 28km/h face au vent) que par le taux de chute et ce avec un allongement moindre.
Enfin pour ce premier vol je suis surpris par la capacité de la voile à « suivre » le thermique.
Je dois ici certaines explications car j’ai souvent eu quelques difficultés à comprendre cette idée de « mordant » dans le thermique ; ici ça m’est flagrant : la voile montre sans ambigüité la zone ascensionnelle et initie même la rotation du bon côté pour enrouler le thermique, il suffit presque de se laisser guider et la suivre.


Mon second vol a été encore plus concluant deux jours plus tard : plus de 20km/h en moyenne au décollage (jusqu’à 33 maxi en l’air), de jolis cumulus et pas mal d’ensoleillement.
Les thermiques sont bien plus généreux (et puissants) et nous emmènent facilement aux nuages.
Le gonflage par vent soutenu est une formalité, puis ça monte vite, je reste sur le qui-vive !
D’autres obligations m’empêchent de crosser et je décide d’explorer « le bocal ».
La prospection des thermiques me semble plus « facile » et après en avoir partagés quelques-uns avec d’autres pilotes, je décide de voler face au vent vers la vallée.
Je me retrouve souvent en haut de la grappe, je transite par deux fois auprès de deux Cayenne 5 et je suis surpris de les voir dégrader davantage.
Bien qu’il soit difficile de comparer des voiles sur un vol, chacune présentant des atouts à faire valoir selon les conditions, le pilotage et le PTV, je me dis qu’il est encore possible d’en améliorer le profil et le plané au vu des performances et de l’allongement « modéré » de la Sigma.
J’avais des doutes quant à des arguments purement commerciaux mais me voilà rassuré…
L’accélérateur est indispensable dans ces phases de transition : je prends rapidement 8km/h au premier barreau (je n’ai pas encore osé le second) sans véritablement augmenter le taux de chute.
A la rencontre des nuages il m’est facile de me refaire jusqu’à leur base dont la limite est si franche que je suis surpris la première fois à y entrer soudainement : opération grandes oreilles + accélérateur et me voilà sorti sans encombre en quelques secondes, encore une fois la voile répond promptement.
A noter dans ce cas que la réouverture peut nécessiter quelques actions aux commandes.
Enfin c’est armé de patience que je parviens à traverser la vallée, ce que je n’avais jamais fait auparavant, avant de rentrer rapidement vent arrière pour venir me poser dans un champ en retrait du décollage, non sans m’être fait quelque peu bousculer (vent toujours soutenu et instabilité dans la zone).
Tout se passe bien mais la voile requiert d’être bien tenue aux commandes et contrée à la sellette (j’étais en position debout).
Après ce joli vol je pense à Hervé qui me disait combien les performances d’une voile pouvaient ouvrir de nouveaux horizons et élargir le terrain de jeu.
Je pense ici que la Sigma 11 répond bien à ce critère me concernant sans pour autant passer sous une voile très allongée.

Mes premiers vols montrent une voile plutôt saine (juste un début de fermeture asymétrique à la sortie d’un gros
thermique irrégulier, affichant +4,35 au vario), rapide et d’un plané exceptionnel pour sa catégorie, hâte quand même de la tester dans de petites conditions de bord de mer par exemple.
Avis à ceux qui hésitent encore ou pensent franchir le pas, surtout que la surface réduite semble désormais être gage de sécurité avec maintien des performances et rend la voile plus accessible.
Sans être un expert, je peux prétendre que cette voile est une véritable réussite dans sa catégorie et fera de nombreux adeptes cet été !
J’espère que les prochains retours (essais parapente mag à venir) confirmeront mes premières impressions…
Bonne saison à tous !
Stéphane, heureux pilote SIGMA 11

 

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